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Les secrets de famille

Faut-il les dévoiler ?

Chers collègues et les intéressés,

Je serai ravie d’avoir votre point de vue là-dessus.

Plupart de temps, en tout type de thérapie et notamment dans le travail systémique, nous considérons que de relever les lourds secrets de famille est bénéfique et libérateur pour nos clients. Souvent, ces secrets pèsent lourd dans notre inconscient familial, mais aussi embrouillent les liens et l’histoire, surtout pour les enfants.

« Tu n’es pas orphelin du père: ton père n’est pas mort en réalité mais il est parti en apprenant ma grossesse ».

« L’homme que tu considères ton père, n’est pas ton vrai père »

« Tu n’es pas l’enfant unique : tu avais une sœur morte à la naissance ».

« Ton grand-père n’est pas mort en héro à la Guerre : il a été fusillé pour pillage et violences ».

Et il y a toujours ceux prêts de dévoiler cette « grande vérité » : les voisins, la vieille tante, le thérapeute qui va chercher les mémoires enfouis …

Cette matière du « secret » a été exclu dans le moment donné du passé comme un vécu, une réalité insupportable. Cela, on le sait. Et nous, les explorateurs des champs systémiques, nous ne pouvons passer outre d’une exclusion.

Mais mon expérience montre que le résultat de la « re-inclusion » de cette matière hautement traumatique n’est pas toujours bénéfique pour le client.

Si quelqu’un préfère de dire un mensonge

Si grand, c’est parce qu’il ou elle n’a pas de force de regarder la réalité et de porter la vérité de la situation. Sa matière « nébuleuse », ces ombres sont trop grands et menace carrément l’équilibre mental et émotionnel, d’une manière vitale. Et cette matière n’appartient pas uniquement à la personne, mais prend aussi ses racines bien plus loin, dans l’histoire familiale, en intégrant les éclats et les dynamiques des générations précédentes.

Par exemple, une cliente amène l’histoire dans laquelle une mère abandonne son enfant né handicapé directement au service maternité (et le père de l’enfant l’a déjà abandonné, avant). Et l’on sait que cette jeune mère porte en elle l’enfer vécu par quelqu’un il y a au moins 2-3 générations avant, et cet enfer a « décidé » de se manifester avec la naissance de ce nouvel être humain. Et que c’est comme ça, et personne n’est coupable, au fond des choses, car cela est bien au-delà des frontières du supportable.

Cet enfer, sortant de la « nébuleuse » de notre champs systémique, ne choisit pas son cycle…méchamment. Il sort, c’est tout. Et le système pense que les individus vont gérer – mais ils n’arrivent juste pas. Et ils rajoutent et amplifier la matière de la souffrance.

Alors, pour éviter le pire (et on connait les histoires dramatiques suite aux révélations soudaines des secrets), on peut dévoiler ce type des histoires seulement s’il y a quelqu’un qui PEUT les porter : le client ou le thérapeute lui-même. Pas donner un livre interdit à un lecteur intéresser – le porter, l’ouvrir et le lire avec lui… et assimiler l’histoire ensemble.

Pour découvrir mes méthodes et sources.

Les secrets de famille