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Les hommes qui ont peur

La grande majorité d’hommes n’admettront probablement jamais ce qui sera dit ici-bas – même pas par une petite voix dans leur tête, et encore moins devant les autres. Tout cela est trop profondément enfui dans la psyché masculine, il faut trop de courage pour faire face à cette douleur et la reconnaître en soi.

Parce que l’on va parler de la vraie douleur et des vraies peurs.

Cette douleur et ces peurs touche tous les hommes d’une manière ou d’une autre. Vous pouvez vous en cacher, le noyer dans l’alcool, vous en prendre à vos proches – votre femme ou vos enfants, vous pouvez simplement le réprimer et le pousser à la psychosomatique, réduisant ainsi les années de votre vie.

Plus facile pour nous les femmes de parler de nos souffrances… Mais vous pouvez aussi trouver la force et le courage d’aller au fond des choses, d’affronter votre douleur et votre peur – et de la guérir. D’une certaine manière, cette voie est incomparablement plus difficile. Mais c’est celle qui mène à une profonde libération et à une vie épanouie et plus juste.

Je n’ai pas de prétention de faire cet analyse moi-même : cet article est basé sur le livre de James Hollis, « Under Saturn’s Shadow: The Wounding and Healing of Men (James Hollis*, PhD, psychanalyste jungien mondialement reconnu et l’auteur de 15 livres). Mais je partage profondément ces convictions. Dans son livre, Hollis parle de ce qu’il appelle LES SECRETS MASCULINS que les hommes cachent à la société et le plus souvent à eux-mêmes.

 1. Les traditions patriarcales (dans lesquelles nous vivons encore) et les schémas inconscients repris de nos familles d’origine nous imposent leurs restrictions limitantes. Ces restrictions nous emprisonnent dans des rôles et des scénarios rigides qui, souvent, ne laissent aucune place au parcours individuel d’un homme.

Dans ces rôles, aux hommes il est prescrit de vivre selon des valeurs superficielles – richesse, stabilité, confort, domination. Et la recherche intérieure, les sentiment profonds, l’honnêteté envers soi-même sont pratiquement interdits. En conséquence, la plupart des hommes ont oublié depuis longtemps ce qu’ils recherchaient vraiment. Ils ont perdu leur vie – au lieu de suivre leur appel intérieur, ils sont devenus une fonction.

Et voilà l’aveu que la plupart des hommes ne se feront jamais : “Je suis malheureux. Je ne me connais pas. Et j’ai peur de changer quoi que ce soit.

 2. La vie d’un homme est régie par la peur. Contrairement aux femmes, qui sont plus libres d’exprimer leurs sentiments, les hommes n’admettent leur peur. Après tout, le code culturel enseigne explicitement qu’un homme ne doit pas avoir peur. Peu de choses sont considérées comme aussi honteuses que d’être traité d’un “lâche” – pour un homme.

Mais la peur remplit et traverse la vie d’un homme. Il a peur de se mesurer aux autres hommes. Il a peur de ne pas être digne et à la hauteur. Il a peur de vivre dans un monde imprévisible et dangereux face auquel il se sent petit. Il a peur d’échouer, d’être déçu de soi-même et de décevoir les autres, surtout ceux qui comptent sur nous. Et ce qui est encore plus effrayant, c’est d’admettre… la haine, le mépris profond de soi-même, quand son être et la vie qu’il choisit ne correspond pas à ses valeurs profondes et son image initiale de lui-même.

 3. Dans la psyché masculine, le féminin a un pouvoir énorme.

– Les hommes transfèrent leurs expériences de la petite enfance avec leur mère dans leurs relations avec les femmes. C’est à la fois un désir de fusion et une peur de l’absorption, et la haine associée à ce pouvoir. Cette puissante lutte a détruit tellement des couples et a brisé les rêves de bonheur !

– Les hommes ont peur de leurs propres qualités “féminines” – attention, intuition, sensualité, tendresse, ce qui les amène à une énorme déception sur soi-même.

– Un homme est intérieurement très peu sûr de sa propre identité de genre et très limité dans la révélation de qualités qui diffèrent de celles considérées comme généralement “masculines”. Cette peur se transforme en haine de ceux qui révèlent ces qualités en eux.

– En raison de distorsions dans sa relation avec le féminin, l’homme craint souvent inconsciemment le sexe en tant qu’expérience d’une relation profonde et égale avec une femme, et transforme plutôt le sexe en une drogue qui l’aide à engourdir la douleur de son âme, un moyen d’échapper au traumatisme de la vie. Et ce genre de sexe n’a rien à voir avec une connexion profonde avec un être humain égal – et la femme qu’il aime et dont il reçoit l’amour.

 4. Les hommes gardent le silence sur leurs véritables expériences et sentiments. Les admettre, c’est affronter la honte devant les autres hommes, les femmes, eux-mêmes.

C’est comme une conspiration du silence. Et il faut une grande d’honnêteté envers soi-même et le courage pour briser ce silence et parler de ce qui les rend vulnérables.

 5. Les traumatismes sont des pivots inévitables sur le chemin du développement de l’homme, sans lesquels il ne peut être libéré du complexe maternel.

Tout homme doit faire face à sa douleur intérieure, à la solitude, à l’abandon, pour entrer dans cet abîme intérieur. Ce voyage périlleux, les hommes doivent le faire pour eux-mêmes, car c’est en affrontant nos démons intérieurs qu’un autre niveau de conscience est possible.

 6. La vie des hommes est pleine de violence parce que leurs âmes ont été maltraitées.

Toutes les attentes, exigences, les tourments intérieurs laissent leur empreinte sur l’âme d’un homme. Il doit les regarder en lui, le traverser seul. En réaction à cela, la colère s’accumule à l’intérieur et se transforme en rage. Alors, viennent la dépression, la violence domestique, des maladies graves…

Cette colère peut devenir une énergie que l’homme peut utiliser pour guérir et créer, pour changer sa vie en fonction de sa vocation intérieure et ses aspirations. Sinon, elle détruira carrément  la vie de ses proches, sa propres vie et toutes les relations importantes.

 7. Chaque homme cherche la connexion avec son père et de ses aînés.

Pour se libérer du complexe de la mère, un homme a besoin du soutien d’hommes sages qui le guideront dans le changement. Mais dans notre société actuelle, il n’y a pas d’aînés sur lesquels l’homme peut s’appuyer, et nos familles manquent le plus souvent de ces pères qui ont de la sagesse.

Un homme a désespérément besoin de ces figures masculines qui le soutiennent, et il ne les trouve pas. Il cherche des modèles partout où il peut, et ce faisant, il se sent inconsciemment déconnecté, exclu et sans racines. Du coup, il n’y a pas de points d’appui internes ancrés en lui. Et la seule chose qui lui reste à faire est de les trouver par lui-même.

Et c’est le chemin individuel de chaque homme.

Pour découvrir mes méthodes et sources.

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