Ce 1er avril, Agnès a fait un acte symbolique plein de force et de beauté qu’elle m’a autorisé à partager avec vous : pour la mémoire de ses ancêtres, et peut-être aussi pour aider quelqu’un parmi vous…

***

Le 1er avril 1921, Emilie, l’arrière-grand-mère d’Agnès, s’est donnée la mort en se jetant dans un puit. Dans ses entrailles, elle a emporté avec elle un bébé – elle était enceinte de 6 mois.

Ce bébé n’était pas de son mari, et la grossesse était cachée de tout le monde. Dans sa détresse, Emilie est devenue une femme adultère, car 2 ans auparavant son mari et elle ont perdu une petite fille de 3 ans. La disparition tragique de Maria-Antoinette, morte noyée par accident, a laissé les deux parents inconsolables et figés dans la douleur, chacun dans sa solitude…

100 plus tard jour pour jour, Agnès qui voulait travailler sur des soucis de poids et la peur de l’eau qui se manifestait chez elle et chez son fils, est allée au bord de la rivière. Pendant plusieurs jours, elle a confectionné 2 magnifiques poupées : Emilie avec son ventre arrondi en magnifique robe jaune et Maria-Antoinette, fillette en robe rose. Et cet après-midi du 1er avril 2021, Emilie avec ses deux filles (Maria-Antoinette, morte noyée, et Augustine qu’elle portait dans son ventre) ont pris le large dans un panier de belles fleurs.

Parties en plein jour, dans la joie et la dignité, admirées et accompagnées par leur descendante qui s’inclinait devant leur courage et leur destin.

Agnès :

«Ce 1er avril 2021, Emilie a enfin le droit d’être grosse ! Augustine a aussi le droit d’être vue !

Maria-Antoinette a le droit d’aimer l’eau !

Par cet acte symbolique , je  récupère ma liberté ! Je permets aussi à mon fils de récupérer la sienne ! Plus besoin d’être gros par loyauté ! L’histoire d’Emilie et d’Augustine ne nous appartient pas !

Je nous autorise aussi, mon fils et moi, à faire la paix avec l’eau. Les 4 éléments constituent la vie et l’eau n’est pas synonyme de mort !

Je rends à Maria- Antoinette et Emilie leurs expériences, ce ne sont pas les nôtres !

Aujourd’hui, je rends donc à Emilie ce qui lui appartient. Elle est elle, je suis moi et il est lui !

Je rends aussi à Maria-Antoinette ce qui lui appartient. Elle est elle, je suis moi et il est lui  !

Je rends enfin à Augustine ce qui lui appartient. Elle est elle, je suis moi et il est lui !

Paix à leurs âmes éternelles !»